James CRUMLEY (1939 - 2008)

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Il naît en 1939 à Three Rivers au Texas. Après deux ans passés dans l'armée, il écrit son premier roman Un pour marquer la cadence en 1969. Après des études au Texas il enseigne la composition littéraire dans plusieurs universités pour finalement s'installer à Missoula où il demeure encore aujourd'hui. Selon William Kittredge "le mérite de Crumley est d'avoir déplacé le polar de Los Angeles à la campagne". C'est l'écrivain Patrick Raynal qui l'a fait éditer et connaître en France.

Toutes les oeuvres en français :
 
  • Un pour marquer la cadence (One to count the cadence)

    Sur fond de guerre du Viêt-nam, deux hommes, Slag Krummel et Joe Morning, le sergent dur-à-cuire et le soldat gauchiste, s'évertuent à essayer de se tuer plutôt que d'avoir à s'avouer qu'ils s'aiment. Jusqu'à ce que Krummel, en s'éveillant sur un lit d'hôpital, ne sache plus très bien s'il a, oui ou non, descendu Morning en plein champ de bataille...
    Contre toute apparence, Un pour marquer la cadence est une histoire d'amour. Une romance violente, rugueuse et contondante où espérer consiste à tenir sa garde haute. C'est aussi une fable noire et ambiguë, une variation sur les horreurs de la guerre, de l'amitié et sur les chassés-croisés surprenants des ombres du souvenir.
    Il s'agit du premier livre de James Crumley, qu'il écrit peu de temps après son arrivée à Missoula au Montana.

    Traduit par Nicolas Richard.

Un pour marquer la cadence 
  • Fausse piste (The Wrong Case)

    Quand on est pauvre avec un héritage bloqué par testament jusqu'à l'âge de cinquante-trois ans et que l'on vient de perdre l'essentiel de son gagne-pain quotidien, on ne crache plus dans la soupe. Milo Milodragovitch, rejeton maudit de ce qui fut une famille importante de Meriwether (Montana), ne peut qu'accepter l'offre d'Helen Duffy. Retrouver un frère innocent, gentil garçon raisonnablement de gauche et passionné d'armes à feu, disparu dans un incendie, n'est pas si compliqué. Surtout si la demande émane d'une femme à ce point démunie qu'elle en devient troublante. Le vice, la haine et la violence ne sont pourtant pas loin. La laideur cache son jeu et les morts s'amoncellent. Qui ment et pour quelles raisons ? À coucher avec ses clients, Milo ne verra que trop tard ce qu'il avait sous le nez…
    On savait depuis la publication en France de Dernier baiser et de La danse de l'ours que James Crumley est l'auteur de deux des meilleurs romans américains de la décennie écoulée, tant les portraits de ses héros - détectives intellos au grand coeur et à la gueule de bois - ont su tout à la fois nous émouvoir, nous empoigner et même nous faire rêver. On trouvera dans Fausse piste un nouvel exemple de ces polars lyriques - et quelque peu écologiques - que Crumley paraît avoir inventés pour notre bonheur de lecteurs. Milo Milodragovitch, dont c'est ici la première aventure, part trimbaler son blues, son spleen et ses canettes à la recherche d'un frère disparu de la belle Helen Duffy.
    Traduit par Ata.

Fausse piste 
  • Le dernier baiser (The Last Good Kiss)

    "Tu pourrais t'amener ici dimanche comme ça sur un coup de tête.Disons que ta vie ne tient plus le choc. Le dernier baiser qui a compté pour toi c'était il y a des années. Tu marches dans ces rues tracées par des fous. Tu passes devant des hôtels qui n'ont pas tenu le coup. Pas comme les bars, les rois du volant du coin se donnent bien du mal juste histoire d'accélérer leur vie..." Richard Hugo. Gris dégradé à Philipsburg
    «Quand j'ai finalement rattrapé Abraham Trahearne, il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le cœur d'une superbe journée de printemps. Trahearne en était à près de trois semaines de foire et de balade, et avec ses fringues kaki toutes fripées, le grand homme ressemblait à un vieux soldat au bout d'une longue campagne qui essaierait de faire durer ses bières pour faire passer le goût de mort qu'il avait dans la bouche.»
    Ainsi débute Le dernier baiser, livre culte de James Crumley qui fit entendre, pour la première fois en France, la voix de l'un des plus grands auteurs contemporains de polar. Première enquête de C.W. Sughrue, ce chef-d'œuvre aura marqué l'histoire du genre.

    Traduit par Philippe Garnier

    Aussi traduit sous le titre Le Chien ivre par Marie-Alyx Revellat

Le dernier baiser
  • La danse de l'ours (Dancing Bear)

    La danse de l'ours est un grand thriller d'action, dense et haletant, mais il est aussi beaucoup plus que cela, parce que James Crumley est un romancier de grande classe qui crée des personnages inoubliables. Milo végète dans un emploi minable de vigile jusqu'au jour où une vieille dame vient le rappeler à son ancien métier : détective privé, elle lui confie une filature d'une simplicité dérisoire mais très bien payée. L'affaire toute simple devient vite une angoissante énigme. Milo porte sur l'existence le regard lucide et résigné d'un homme qui a laissé passer toutes ses chances. Pourtant un vieux fond d'intégrité le pousse à traquer jusqu'au bout des vérités avec lesquelles il sait d'avance qu'il ne fera pas bon vivre.
    La danse de l'ours est la deuxième enquête de Milo Milodragovitch, détective privé porté sur la poudre blanche et les neiges de l'hiver.
    La danse de l'ours est un grand livre signé par l'un des auteurs les plus doués de sa génération, l'héritier le plus authentique de Chandler.


    Traduit par François Lasquin

La danse de l'ours
  • Le tir aux pigeons (Pigeon shoot)

    Pendant l'été 1983, un ami de James Crumley lui demanda s'il voulait écrire un scénario pour un film dont la vedette serait Don Emilio Fernandez, un des plus grands acteurs et metteurs en scène mexicains que Crumley admirait beaucoup.
    Comme ça se passe souvent, l'argent disparut et le film ne fut jamais tourné.
    Mais le scénario existe... Et c'est du Crumley au meilleur de sa forme qui nous raconte une superbe histoire qui se déroule South of the Border.

    Traduit par Jeanine Hérisson

Le tir aux pigeons 
  • Cairn (Whores)

    En 1988, l’éditeur américain Dennis McMillan a réuni en volume dix textes de Crumley et les a fait précéder d’une interview inédite.
    Dans ce volume, l’auteur de Fausse piste nous propose une galerie de portraits particulièrement saisissants. Et Crumley nous parle aussi de Houston puis de Roy Jenson, un des plus célèbres cascadeurs d’Hollywood. Ce livre contient enfin une série de photos de l’auteur avec ses amis, prises dans sa ville de Missoula.

    Traduit par Jean Esch.

Cairn
  • The Muddy Fork (Muddy fork and other things)

    Traduit par Laurent Parienty et Jean Esch.

    Edité dans la collection Dix petits noirs / Mille et Une Nuits chez Fayard. Epuisé.

The Muddy Fork
  • Le Canard siffleur mexicain (The Mexican Tree Duck)

    Et c'est reparti pour C.W. Sughrue, l'inoubliable privé déjà croisé dans Le dernier baiser, roman tout aussi mythique de Crumley. On n'oublie pas la ville de Meriwether, Montana, après avoir accompagné ses personnages. Sughrue, cette fois, est chargé par une paire de jumeaux géants de récupérer des poisson stropicaux rares auprès d'un mauvais payeur connu de tous pour avoir, un jour, mâché le ney d'un flic avant de l'avaler. Un gentil petit gars ce Norman L'Anormal ! Un peu chef de bikers aussi, du pire gang du pays. Rien de grave pour Sughrue qui en a vu d'autres. Norman, c'est sûr, rendra poliment les petites merveilles avec ce qu'il faut d'eau claire... Ce n'est qu'une broutille, un prélude agité... L'invraisemblable est ailleurs. Quelque part. Dans cet immense pays que Sughrue va de nouveau traverser à la recherche d'une mère...

    Traduit par Nicolas Richard
Le Canard siffleur mexicain
  • Les serpents de la frontière (Bordersnakes)

    C'est la rencontre de deux privés, Milo et Sughrue. Milo demande à Sughrue de rentrer en possession de son fabuleux héritage fauché par le banquier qui en avait la gestion, et Sughrue accepte à condition que Milo l'aide à démasquer la bande de Mexicains qui a mis un contrat sur sa tête... Il est aussi difficile de résumer un roman de Crumley qu'une œuvre de Chandler. Les deux héros vont parcourir les États-Unis du nord au sud (du Montana au Sud-Texas) en abusant de tout et en portant sur les années 90 un regard imbibé et désabusé. Les héros de Crumley ont vieilli, mais ce n'est pas vraiment ça qui les gêne car ils sont toujours aussi juvénilement dingues qu'au premier jour ; ce qui les ennuie vraiment, c'est que leur monde vieillisse. Alors, ils se conduisent comme si rien n'avait changé, comme s'ils étaient les seuls électrons libres dans un univers en veilleuse.

    Traduit par Daniel Lemoine et Nicolas Richard
Les serpents de la frontière
  • Le bandit mexicain et le cochon (The mexican pig bandit)

    Une horde de bandits mexicains et leur cochon, un couple d'Américains se dissolvant lentement dans l'eau chaude et sulfureuse, une Blanche Neige coincée entre les neiges du Montana et celles de Colombie... Bref, neuf histoires rudes et belles comme l'incomparable écriture de James Crumley.

    Traduit par Jean Esch et Hugues Leroy
Le bandit mexicain et le cochon 
  • Tout le monde peut écrire une chanson triste et autres nouvelles (Nouvelles extraites du recueil Le bandit mexicain et le cochon)

    C'est sur un fond de country music, cette musique de l'Amérique profonde, que se déroulent les nouvelles de ce recueil. Elle rythme les journées du jeune soldat John Robert en permission chez ses parents, comme elle accompagne l'histoire tragique de Benbow, un pauvre type amoureux d'une femme qu'il aurait mieux fait d'éviter...
    Avec une tendresse bourrue pour ses héros désespérés, James Crumley nous offre trois textes rares.

    Traduit par Jean Esch

Tout le monde peut écrire une chanson triste
  • La contrée finale (The final county)

    Après sa précédente aventure (lire Les serpents de la frontière), Milo Milodragovitch s'est installé au Texas. Il est enfin riche et vit des amours déclinantes avec sa compagne Betty. Histoire de ne pas perdre la main, de blanchir son gros paquet d'argent sale et de ne pas sombrer totalement dans l'ennui, il s'est acheté un bar et a repris une licence de privé. Alors qu'il traîne dans un bar sinistre d'Austin à la recherche d'une épouse volage, il entre en collision avec un Noir gigantesque qui vient juste de flinguer le gérant du lieu, un dealer de drogue notoire. Les flics locaux débarquent et, avides d'envoyer un Black de plus dans le couloir de la mort, mettent la pression sur Milo pour qu'il les aide à coincer le coupable. Réintégrant aussitôt sa blanche armure, Milo décide de trouver le grand Noir avant eux mais, avant qu'il ait pu faire un pas, c'est le Texas et son cortège de corruption, de coups tordus, de policiers pourris et de politiciens véreux qui lui rentrent dedans de plein fouet...
    Véritable déchaînement de duplicité, de chantage, de meurtres et de vengeance, mais aussi d'humour, de tendresse, de loyauté et d'humanisme, La contrée finale gambade allègrement à travers ces territoires sauvages et féroces qui sont bien la marque de fabrique, l'appellation contrôlée, du grand écrivain qu'est James Crumley.

    Traduit par Philippe Garnier
La dernière contrée
  • Folie douce (The Right Madness)

    L'increvable C.W. Sughrue, après avoir ramassé une balle dans le ventre au Mexique, est revenu dans sa bonne ville de Meriwether, Montana, pour se refaire une santé. C'est sans compter sur ses ennemis de toujours, police locale, mafia ukrainienne ou psychopathes locaux, bien décidés à lui faire la peau. Le pire danger, pourtant, est ailleurs. Un ami très proche, psychiatre ambigu connu sur les champs de bataille du Vietnam, lui demande d'identifier la personne ayant piraté les dossiers confidentiels de ses patients. L'enquête vire au cauchemar. Gavé d'alcool, de drogues et de sexe, Sughrue se bat pour garder à distance la folie qui le guette. Une première femme se décapite sous ses yeux. Une autre se mutile. Entraîné dans une quête crépusculaire et insensée, le privé devra exhumer des pans entiers d'un passé plus que trouble. Rien ne lui sera épargné : pas même sa propre histoire…

    Traduit par Patrice Carrer
Folie douce

Toutes les oeuvres en anglais :

  • One To Count Cadence (1969)
  • Pigeon Shoot (1987)
  • Whores (1988)
  • Muddy Fork And Other Things (1991)
  • Right into the Heart of the Cup in The Putt at the End of the World (recueil de 9 nouvelles écrites par 9 auteurs différents)

C W Sughrue Series

  • The Last Good Kiss (1978)
  • The Mexican Tree Duck (1993)
  • The Mexican Pig Bandit (1998)
  • The Right Madness (2005)

Milo Milodragovitch Series

  • The Wrong Case (1975)
  • Dancing Bear (1983)
  • The Final Country (2001)

Milo Milodragovitch et C W Sughrue

  • Bordersnakes (1996)
 

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Les écrivains du Montana - mis à jour le 18/03/2014

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